Joueuse professionnelle de la Superliga 2 féminine
Club de volley-ball de Torrejón. Natalia Tobón.
Les athlètes comme moi ne se voient souvent proposer qu'un ou deux traitements absolus pour leurs blessures. Avec le Shiatsu, j'ai réfuté cet absolutisme qui est si courant dans le sport aujourd'hui.
Je n'ai jamais eu recours aux analgésiques en permanence, car ils ont tendance à provoquer des déséquilibres chimiques dans mon corps, et je pense qu'en abuser ferait plus de mal que de bien. C'est pourquoi j'ai toujours fait appel à mon physiothérapeute de confiance pour traiter mes problèmes de volley-ball.
Il est vrai que le traitement est efficace, puisque j'ai récupéré en quelques jours des blessures qui, selon mon chirurgien orthopédique, auraient nécessité des semaines de repos. Mais il convient de noter le caractère "violent" de cette thérapie, qui se concentre uniquement sur le point douloureux pendant une période prolongée et exerce une pression intense qui dépasse souvent la limite de la douleur agréable.
Après une séance, la zone douloureuse donne l'impression d'avoir été frappée à plusieurs reprises, au lieu d'être traitée pour la guérir. Il est arrivé que la fatigue musculaire m'empêche de m'entraîner après une séance.
Il y a quelques jours, j'ai reçu ma première séance de Shiatsu, en raison d'un mal de dos intense que je traîne avec moi depuis plusieurs mois. Lorsque j'ai été informée de cette thérapie, j'ai eu des doutes quant à son efficacité, car il s'agit soi-disant d'une thérapie qui ne recherche pas la douleur et qui ne traite pas uniquement le point douloureux, mais d'un traitement global. Cependant, j'ai été agréablement surprise par la thérapie.
Tout d'abord, la séance s'est déroulée sur un brancard, dans le silence et dans une atmosphère très relaxante ; ce qui a permis à mes muscles de se détendre progressivement mais rapidement. Dans mon esprit, la zone douloureuse est toujours la plus cruciale à traiter, mais j'ai eu tort de constater que la zone la plus douloureuse était la dernière que nous avons traitée.
Le point de vue "du général au spécifique" est en contradiction totale avec mes expériences en physiothérapie, ainsi qu'avec l'absence de douleur atroce dans le Shiatsu.
À la fin de la séance, je me suis sentie légère, détendue, en paix et bien d'autres adjectifs bien moins importants que l'absence de la douleur dorsale constante avec laquelle je luttais quotidiennement. Cette nuit-là, j'ai dormi agréablement, sans avoir besoin de me réveiller tard dans la nuit à cause de la tension insupportable dans mon dos.
Cette expérience a certainement changé mon point de vue sur la manière de traiter mes blessures et sera une autre thérapie que j'envisagerai pour améliorer mon état de santé général.
